La Guette du Donjon - Arc

I. ACCUEIL   II. ARMEMENT   III. CIVILISATION   IV. GLOSSAIRES   V. HABITATIONS   VI. HERALDIQUE   VII. HISTOIRE 
VIII. HOMMES   IX. INSOLITE   X. SOURCES & LIENS   XI. QUESTIONS & IDEES   XII. COUP DE MAIN   XIII. LIVRE D'OR


Haut de PageArcher anglais Guerre de 100 ans'arc est une arme de jet dont le principe très simple était déjà connu des chasseurs du néolithique. Dès l'origine, il est formé d'une verge flexible avec une corde liée à ses deux extrémités. La tension de la corde provoque sa courbure si caractéristique.

Arc à double courbureHaut de Page'ajout de contre-courbes aux extrémités de l'arc améliore sa puissance sans pour autant changer son encombrement. Le bois d'if, d'érable ou de chêne, la corne et l'acier ont été utilisés pour sa construction. L'arc composite est en bois renforcé avec de la corne et des nerfs. Le tireur peut le courber davantage, ce qui le rend de ce fait plus puissant. Pourtant, il faut une grande force pour l'utiliser correctement. 

Haut de Pagea corde est en général de chanvre, mais on la fabrique aussi à partir d'intestins desséchés d'animaux. On prend la précaution de la cirer pour qu'elle ne s'effile pas.

Haut de Pagees Grecs attribuaient l'origine de l'arc à Apollon, qui en aurait enseigné l'usage aux Crétois. De façon curieuse, les Grecs abandonnèrent l'arc comme arme courante. Chez les Romains, les archers étaient toujours des mercenaires étrangers, habituellement des Crétois. Les monuments classiques de l'ancien Orient portent l'arc à deux courbures, appelé arc turquois au Moyen Age. Dans un contexte hors Moyen Age, Ulysse possédait un arc dont la flèche pouvait traverser les lames de douze haches alignées, et aucun des prétendants ne put jamais s'en servir. Les européens emploient l'arc droit, les Anglais pour leur part utilisent le grand arc (jusqu'à deux mètres de long) qui nécessite plusieurs années d'entraînement et de pratique régulière. Cette investissement fait ses preuves et pendant la guerre de Cent Ans, les archers anglais dévastent les rangs de la cavalerie française à plusieurs reprises.

Haut de Page'arc est une arme facile à fabriquer mais qui exige un entraînement long et rigoureux. Malgré plusieurs défaites cinglantes (Crécy en 1346 et Azincourt en 1415 entre autres) dues clairement au travail préparatoire des archers, les seigneurs français ne sont toujours pas favorables à la création de compagnies spécialisées, alors que celles-ci se développent en nombre dans les pays anglo-saxons. Tardivement, Charles VII décrète que toutes les villes et les campagnes doivent fournir un archer par cinquante feux ou maisons (ordonnance du 28 avril 1448). Ces archers ne perçoivent de solde que lorsqu'ils entrent en compagnie par ordre du roi, mais ils sont exempts d'impôts, d'où leur nom de francs-archers. Au cours de l'année, ils exercent leur métier habituel et leur entraînement est irrégulier, voire inexistant. L'absence de discipline, d'esprit militaire et d'habitude du combat pousse Louis XI à supprimer cette milice en 1480. La dénomination d'archer reste encore pour désigner certains corps spéciaux de maintien de l'ordre, tels que les archers de la Garde (jusque sous François Ier), les archers de la Connétablie (officiers de justice)... A partir du XIIe siècle, l'arbalète vient concurrencer sérieusement l'arc sur le champ de bataille, mais il faut attendre le XVIe siècle pour que ces deux armes disparaissent entièrement.

Haut de Pageu Archer normand en armure combat, l'archer est généralement vêtu Archer en position de tir légèrement pour se déplacer rapidement à pied, bien que la  tapisserie de la reine Mathilde (tapisserie de Bayeux) montre des archers équipés de protections. Les Normands de Guillaume le Conquérant ont peut-être utilisé des groupes d'archers mieux protégés, plus aptes à résister au choc des combattants. Armé de son arc, il possède un carquois pour loger ses flèches et un archais pour protéger son arc et ses cordes de rechange. Pour les combats au corps à corps, il est équipé d'une arme blanche légère telle qu'une épée ou un couteau.  Lors d'une bataille rangée ou la défense d'un point fortifié, les archers utilisent les différentes options de la balistique : tirant en l'air suivant un angle de 45° environ, leur portée est maximale et leurs traits suivent une trajectoire parabolique qui retombe en pluie verticale sur la troupe ennemie (ce qui déclenche l'attaque des Français à Azincourt) ou tirant à l'horizontale dans la masse des adversaire en charge pour briser leur élan.

Haut de Pageors d'un tir depuis une position fixe, l'archer dispose plusieurs flèches sur le sol, orientées dans le même sens et près de son pied. Ainsi, son mouvement est rapide et il peut encocher une nouvelle flèche sans avoir perdu sa cible des yeux, ce qui n'est pas possible avec une arbalète.


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