La Guette du Donjon - Arbalète

I. ACCUEIL   II. ARMEMENT   III. CIVILISATION    IV. GLOSSAIRES   V. HABITATIONS   VI. HERALDIQUE   VII. HISTOIRE 
VIII. HOMMES   IX. INSOLITE   X. SOURCES & LIENS   XI. QUESTIONS & IDEES   XII. COUP DE MAIN   XIII. LIVRE D'OR


Haut de PageArbalète à cric + Trousse d'arbalétrier 'arbalète est l'arme de jet individuelle la plus redoutable du Moyen Age. Dérivée de l'arc, elle est utilisée en Europe dès le Xe siècle, bien qu'on connaisse l'existence d'unités complètes d'arbalétriers dans les armées romaines, carthaginoises ou du Bas Empire. Elle est composée d'un arc de métal, de corne ou de bois fixé sur un fût en bois (l'arbrier). L'arbrier est muni de plusieurs mécanismes permettant :

  1. de bander l'arc (étrier, cric, pied de biche, tour)
  2. de le maintenir bandé (la noix)
  3. de libérer la corde (la détente) pour lancer le projectile (le carreau ou le vireton).

Haut de Pageuissante et précise, c'est une arme meurtrière à plus de deux cents pas. De plus, son utilisation est plus intuitive que l'arc et requiert beaucoup moins de temps de formation. Un simple manant étant désormais capable de transpercer la cuirasse d'un chevalier et de le tuer, la classe dirigeante fut obligée de réagir. L'arbalète fut donc interdite entre chrétiens par le concile de Latran en 1139 (mais toujours permise contre les infidèles).

Arbalète à tour + détail du mécanismeHaut de Pagees principaux défauts sont son poids élevé, sa faible cadence de tir par rapport à l'arc  (2 carreaux par minute contre jusqu'à 12 flèches pour un bon archer) ainsi que le fait que le tireur perde sa cible de vue durant le réarmement de son arme. Son grand avantage est de libérer l'arbalétrier de l'effort physique au moment du tir, ce qui en augmente considérablement la précision. Les différents types d'arbalètes se caractérisent par le système utilisé pour bander l'arc : à la main, à étrier, à pied de biche, à tour ou à cric. Il faut noter l'arbalète à jalet avec laquelle on tire de petites boulettes de terre cuite ou des balles de plomb. D'autres mécanismes plus complexes permettent d'accroître encore sa puissance mais ils alourdissent l'arme. Des engins de grande taille (baliste, arbalète à ressort ou à tour) ont été utilisés comme armes de siège.

Arbalète à étrierHaut de Pagees premières arbalètes se bandaient à la main à l'aide d'un étrier et d'un crochet attaché à la ceinture. Le tireur bandait alors la corde d'un coup de reins. Les arbalètes à pied de biche avaient plutôt la faveur des cavaliers car elles étaient  plus légères et plus faciles à bander. Durant toute la durée du rechargement, l'arbalétrier est exposé aux tirs adverses. L'utilisation du mantelet ou d'un bouclier individuel permet de mieux protéger le tireur.

Haut de PageBouclier individuel'usage de l'arbalète a été revu durant la guerre de Cent Ans, et particulièrement après les batailles de Crécy (1346) et d'Azincourt (1415), lorsque les archers anglais (avec leurs grands arcs) ont écrasé les mercenaires arbalétriers génois.  Son poids et son temps de réarmement assez long la destinent plus à la défense ou l'attaque d'une place forte à partir de positions statiques et protégées plutôt qu'à une bataille rangée, plus mobile et en terrain découvert. Elle fut progressivement remplacée par l'arquebuse, puis par le mousquet et a encore été utilisée jusqu'au XVIe siècle.

Haut de Pagee Grand Maître des Arbalétriers était un grand officier de la couronne qui, au Moyen Age, commandait tous les gens de pied. Il partageait l'autorité militaire avec le Connétable, chef suprême des gens à cheval.


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