I. ACCUEIL II. ARMEMENT
III. CIVILISATION IV.
GLOSSAIRES V. HABITATIONS
VI. HERALDIQUE VII.
HISTOIRE  |
l'origine, le fléau est un outil agricole simple qui sert à battre le grain. Toutefois, il offre un intérêt évident en tant qu'arme dès lors que l'on observe l'articulation du fléau et son renvoi court. L'accélération apportée par son inertie lui confère une force de frappe très importante. Le fléau d'armes est l'application militaire de l'outil. Il est très utilisé à la fin du XIIIe siècle et jusqu'au XVIe siècle par les gens de pied et par les cavaliers. Dans le cadre non militaire, il est encore utilisé aux XVIIe et XVIIIe siècles lors de différentes insurrections paysannes. e fléau d'armes se compose d'un manche de bois (la hampe) auquel est attaché une chaîne servant de fouet ou encore un second manche plus court (la verge ou le battant). Très rapidement, la verge en bois est remplacée par du métal, plus lourd et surtout moins fragile. Son nom lui vient du latin flagelum (fouet), qui donne Flegel en allemand et military-flails en anglais.Les Anglais adoptent aussi l'appellation holywater-sprinkler, c'est à dire "goupillon", sans doute par allusion à la forme du goupillon religieux ou au sang qu'il peut faire jaillir. on utilisation associe les avantages d'une massue à long manche aux inconvénients d'un poids déporté. Très efficace pour fausser les armures de plates, voire le haubert, le fléau souffre d'un défaut majeur : le retour de bâton. L'inertie de la verge est en effet très difficile à maîtriser et le porteur risque facilement de se blesser.
e nombreuses versions du fléau existent tout au long du Moyen Age. La longueur de la hampe peut par exemple varier de 70 centimètres pour un fléau de cavalerie à près de deux mètres pour le fléau d'infanterie. Le goupillon et le scorpion sont deux types particuliers du fléau. Pour le scorpion, surtout utilisé en Allemagne, la verge est remplacée par plusieurs chaînes terminées par des anneaux ou des boules de métal. Le goupillon, préféré des fantassins en Angleterre et dans les Flandres avec une hampe de deux mètres, ajoute des pointes aux sphères métalliques. Dans le nord de la France, on l'appelle plutôt étrier d'armes. a verge reste l'élément le plus facilement modifiable. Deux combinaisons se retrouvent alors : un battant simple, depuis le lingot de métal plié jusqu'à une barre chargée de pointes ou l'association d'une ou plusieurs chaînes, terminées par un assortiment de boules ou de pointes... Les illustrations de cette page proviennent principalement du "Guide des amateurs d'armes et armures anciennes" d'Auguste Demmin (1869). On peut observer les multiples variations du même thème, jusqu'au fléau japonais sur manche de bambou. |
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